vendredi 28 novembre 2014

ALEXANDRE KOUPRINE


Un écrivain classique russe (1870-1938) Il est qualifié de Kipling. Il est aventurier, guérisseur, mécanicien, aviateur, militaire et autres métiers, il écrit souvent ce qu’il vit ou ce qu’il a vu ou entendu car il n’a pas d’imagination mais sa vie est si riche qu’il a de quoi exploiter pour ses nouvelles. Les plus connus sont « Le duel, Moloch, le bracelet de grenats, Oléssia… »
Le duel est un des plus importants, c’est une chronique d’une garnison russe en 1904 et les officiers et autres sont très critiqués pour leurs débauches et leur brutalité avec les soldats. Quand au duel il a lieu les 2 dernières pages car les femmes des officiers jouent aussi un rôle pas très beau, dans le duel la femme aimée par l’officier offensé obtient la parole de ne pas tuer son mari même si elle ne l’aime pas comme elle dit. C’est assez noir mais si c’est réaliste c’est moche la vie des garnisons ou il n’y a qu’un ou deux officiers normaux : c’est à dire ne tuant pas les soldats et n’étant pas ivre tous les soirs dans les maisons closes.
 Il a vécu à Paris après la révolution mais il est mort à St Petersburg   après avoir mené une  vie de débauche entre les bars et maisons closes malgré une femme et une fille, ça lui permettra d’écrire « La fosse aux filles ».
 J’ai envie de parler de Oléssia que j’ai beaucoup aimé en le lisant. C’est un bourgeois qui va vivre un an à la campagne pour son travail mais surtout pour voir comment est la vie au nord du Caucase. Il s’y ennuie ferme et n’apprécie pas les gens sauf un homme avec qui il chasse. Il rencontre dans les bois une jeune sorcière, elle vit avec sa grand-mère et toutes les deux évitent les paysans qui se méfient d’elles. Il tombe amoureux d’elle, non seulement à cause de sa beauté mais aussi car elle est intelligente et comprend beaucoup de chose, ils sont très proches et il veut même l’épouser, avant de rentrer à Petersburg, mais Oléssia est plus réaliste et refuse
-        Je ne sais ni lire, ni écrire je n’ai pas les manières des villes et sans ma forêt je serai perdue, et puis j’ai ma grand-mère !
-        Je t’apprendrai à lire et à écrire, nous prendrons grand-mère avec nous et tu seras heureuse car nous serons ensemble…
-        Tu as été heureux avec moi, tu n’as pas eu à être jaloux, nous nous sommes aimés alors quand tu partiras tu ne penseras à moi qu’avec joie.
-        Mais je ne veux pas te quitter, je veux que tu viennes avec moi… Elle souriait en se taisant.
Malgré toutes ses supplications elle refuse sachant que le mariage se fait à l’église. Pour lui faire plaisir elle va voir comment est faite une église, en sortant elle est agressée très violemment par le peuple. Le jeune homme la retrouve très malade et elle lui avoue qu’elle le savait en se faisant les cartes. Elle lui dit adieu mais il pense revenir le lendemain. Elle se sauve avec sa grand-mère de peur des paysans qui pourraient revenir leur faire du mal. Ne la trouvant pas, il retourne à son destin.
C’est écrit d’une façon très émouvante et non un résumé comme j’ai fait.
Ma nouvelle préférée est « Le bracelet de grenat » je l’ai traduit et l’ai mis hier, j’aime l’originalité de cette nouvelle.

Elena 2014

jeudi 27 novembre 2014

LE BRACELET DE GRENAT d’Après Alexandre Kouprine


Pour sa fête la princesse Véra reçoit un colis que lui apporte sa domestique. Elle ouvre et trouve un bracelet en argent avec 5 gros grenats rouge et un petit vert entre, un mot l’accompagne, toujours le même homme qui la poursuit et lui écrit depuis dix ans (2 ans avant son mariage) sauf que mariée il n’envoie qu’une carte à Noël et pour sa fête. Il lui dit que ce bracelet vient de sa grand-mère et même d’avant et qu’il aimerait qu’elle le garde même si ce n’est pas correct et il signe comme toujours : G S J. Elle ne l’a jamais vu mais lui la connaît par les fêtes de charité ou elle va et une fois il l’a vu au cirque.
Agacée Véra demande à son mari d’aller voir la lettre et le cadeau dans la chambre pendant qu’elle s’occupe de ses invités. Son frère Nicolas raconte l’histoire de l’amoureux transi de Véra qu’elle ne connaît pas mais qui la connaît bien et continue à la poursuivre, » il est télégraphiste ou fonctionnaire » dit-il.
Le soir quand tous sont partis le mari et le frère décident qu’elle ne peut garder un bracelet de cette valeur et décident de retrouver le fonctionnaire. Après quelques jours ils trouvent un homme télégraphiste habitant à 100 km et s’appelant Georges Stépanovitch Jorka, ils décident d’aller le voir et le trouvent chez lui. C’est un grand homme de 30 ans qui ne nie pas d’avoir écrit à la princesse Véra il se justifie par :
-        Je sais que je ne suis pas digne de son rang mais je pense avoir le droit de l’aimer tant que je ne fais rien de mal, j’avoue que pour le bracelet je n’aurai pas dû !
-        Nous vous demandons de ne plus lui écrire, donnez-nous votre parole
-        Je veux lui téléphoner et après je vous donnerai ma parole ou pas. Il va à côté téléphoner à Véra qui refuse d'avoir d’autres lettres de lui, il revient et dit :
-        Je lui écrirai une dernière fois puis vous n’entendrez plus parler de moi, j’irai vivre à l’étranger et je serai injoignable.
Les deux hommes acceptent. Deux jours plus tard Véra voit dans le journal qu’un certain Georges Stépanovitch Jorka s’est tiré une balle et en est mort. Elle reçoit aussi une lettre de lui où il s’excuse des ennuis qu’il lui a causé à cause du bracelet et des lettres, il dit qu’il est parti vivre dans un autre pays et avoue qu’il n’a aimé qu’elle dans sa vie, il ajoute qu’il aime la IXe symphonie de Beethoven. Des larmes coulent sur les yeux de Véra, elle décide d’aller voir à quoi il ressemble, son mari avait dit qu’il l’avait trouvé chaleureux, intelligent et triste.
Elle appelle son cocher et file chez G S J  Elle le trouve dans son lit, son visage est beau et ses cheveux cendrés bouclés lui donne un charme fou. Elle demande à rester seule avec lui et pleure en pensant qu’elle est fautive.
En rentrant Véra joue la IXe symphonie de Beethoven et il lui vient à l’idée que ce fut peut être lui son grand amour qu’elle a laissé passer et qu’elle ne connaîtra plus l’amour, avec son mari ce sera dur de recoller les morceaux et elle pleure sur son amour disparu.
Kouprine (traduction résumée)



mardi 25 novembre 2014

FLAMBY


C’est le chat de la voisine, il se nomme Flamby et quand sa maîtresse travaille (à mi-temps) il vient chez nous. J’accepte qu’il aille dans le jardin et partout sur le terrain, sur la photo il venait de passer sous le portique. Par contre il sait qu’il n’a pas le droit de rentrer à la maison, cela ne l’a pas empêché de venir plusieurs fois dans la cuisine et une fois il était dans ma chambre pendant que j’aérais. A chaque fois je lui dis « Non, Flamby, va-t-en ! » Alors très fier il va s’asseoir sur le muret en me regardant comme pour me dire là c’est mon coin ! En dehors de ça il aime dormir sur ma voiture qui est dans le hangar et quand je dois sortir j’ai toujours peur de l’écraser car il n’a pas peur du tout. Je pense qu’il passe autant de temps sur notre terrain que chez lui d’autant plus qu’il y a 2 enfants de moins de 3 ans et un petit chien qui aboie beaucoup et les chats aiment le calme.

Elena 2014

jeudi 20 novembre 2014

OURSA (nouvelle ayant obtenue le 1er prix) Nous partons 4 jours, petite pause



Ben et Betina vivaient à Ny Alesund trois à quatre mois de l’année, ils travaillaient dans le village scientifique. Le reste de l’année ils retournaient à Tromso sur leur propre voilier qu’ils avaient mis des années pour l’arranger à leur goût.
Comme la plupart des habitants de Spitzberg ils avaient une arme car les ours polaires étaient aussi nombreux que les habitants de cette petite ville.
Régulièrement ils allaient pêcher en mer pour se détendre en plein air, surtout l’été malgré la température qui n’excédait pas 5°. Ils aimaient voir le soleil de minuit qu’on voyait rarement à cause des brouillards fréquents.
Lorsqu’il faisait beau l’Arctique était d’un bleu argenté dû aux glaciers environnants et le soleil ajoutait une féerie ! Ben et Betina n’auraient pas pu vivre loin de la mer mais ils étaient heureux de rentrer à Tromso à la fin de la saison.
Ils avaient préparé leur voilier, fait leurs adieux à l’équipe scientifique et mirent les voiles. La mer était bleue et ils étaient heureux de partir par une belle journée ensoleillée mais fraîche.
En cours de route, ils virent un banc de baleines à bosses, elles étaient encore loin mais leur embarcation ne tiendrait pas à l’attaque. Ben téléphona au port pour prévenir qu’ils étaient en danger. Ils mirent le moteur à fond et abaissèrent les voiles, les baleines ne les suivaient pas, ils se sentirent soulagés, il faut dire qu’ils n’en rencontraient pas souvent et en général cela se passait bien.
A mi-chemin Betina s’écria :
- Regarde on dirait un ours qui nage vers nous !
- Oui, tu as raison répondit Ben en regardant avec ses jumelles – Il y a même le petit assis sur le rocher là-bas !
- Il ne faudrait pas que la maman ourse nous renverse remarqua Bettina !
Ben réfléchit puis sourit, il savait que les ours n’étaient pas toujours adroits pour attraper du poisson, il allait lui en donner ainsi elle n’aura aucune envie de renverser son voilier.
Il remplit une passoire avec des poissons crus qu’ils avaient pêchés le matin, puis Ben tendit un poisson en faisant signe à l’ourse. Etant un animal très curieux elle vit le poisson et s’approcha prudemment puis elle sauta et attrapa le poisson qu’elle avala ; Ben lui en tendit un autre et elle fit pareil. La passoire se trouva vite vide et ben murmura :
-        j’espère que tu en as assez car je n’ai plus rien à te donner, ce sera pour la prochaine fois !
Betina surveillait, elle avait mis le fusil pas loin au cas où son mari risquait un accident, elle fut soulagée de voir l’animal s’éloigner.
-        Regarde sa tâche sur la tête, ce n’est pas fréquent,
-        Tu as raison acquiesça Ben.
Ils rentrèrent sans d’autres incidents, juste un peu de tangage mais ils y étaient habitués.

Quand ils repartirent au printemps, la mer était belle, en approchant de l’île aux ours ils virent beaucoup d’oiseaux s’envoler, c’était toujours un spectacle magnifique et Ben aimait les filmer ; c’est à ce moment qu’il vit un ours nager vers lui. Il remarqua une tâche sur le front et il s’écria :
-        Regarde Betina c’est notre ourse, essaie de voir s’il nous reste du poisson cru !
-        Ok ! Je vois son bébé pas loin il a grandi en six mois.
Ben tendit un poisson à l’ourse qui l’attrapa puis elle mit ses pattes sur le bastingage et ouvrit la gueule en attendant le prochain. Pendant que son mari nourrissait l’ourse Bettina filmait la scène. L’animal n’était pas agressif bien au contraire elle prenait le poisson délicatement et quand Ben dit :
-        Il n’y en a plus regarde !
L’ourse mit son nez dans la passoire et partit doucement rejoindre son petit. 
-        Nous pourrions lui donner un nom proposa Betina,
-        Si on doit la voir à chaque voyage tu as raison répondit son mari en riant, que penses-tu de Oursa ?
-        Pourquoi pas.
Ils pêchèrent à nouveau et quelle ne fut pas leur surprise de retrouver Oursa qui les attendait le museau ouvert avec un grognement de bienvenue.
-        Mais tu vas nous manger toute notre pêche et nous n’aurons plus rien rit Ben,
-        Il lui lança sa pêche dans la gueule en douceur pendant qu’Oursa se tenait au bord sans faire chavirer le voilier.
Ainsi ils se retrouvèrent à Ny Alesand où ils racontèrent leur rencontre, personne ne fut vraiment étonné, ils leurs arrivaient qu’au milieu de leur conférence qu’un ours entre puis ressorte surtout si on tirait en l’air ; l’habitude est de ne pas fermer les portes à clef car les gens peuvent ainsi aller librement sans être obligé de sonner ou ouvrir une clé.
La saison scientifique se passa bien, la pêche fut bonne le dimanche et le couple se préparait à repartir.
Il y avait un peu de houle mais ça ne les inquiétait pas, avec les voiles ils iraient plus vite. Soudain ils aperçurent un autre bateau, il était à moteur. Ils ne le connaissaient pas et se demandait d’où il pouvait bien venir, ils firent un signe pour dire bonjour et au même moment ils entendirent des coups de fusils. Sidérés Ben et Betina reconnurent Oursa qui nageait vers eux, son ourson derrière elle et le bateau devant eux tirait sur elle !
Une mare de sang entoura la mer, on voyait la pauvre bête essayer de les rejoindre, Ben hurlait « Ne tirez plus, elle est inoffensive » mais les coups continuaient et la mer devenait de plus en plus rouge. Oursa était morte, elle avait coulé tandis que l’ourson avait également reçu une balle et essayait de rejoindre la rive.
Ben téléphona aussitôt pour prévenir ce qui était arrivé en donnant le numéro du bateau. Il n’y avait plus rien à faire et il ne voulait pas parler à l’homme qui lui faisait de grands signes tout content d’avoir tué un ours. En l’entendant il comprit qu’il n’était pas norvégien mais d’un pays qu’il ne connaissait pas, il fut soulagé que ce ne fut pas un des leurs qui tua Oursa sans raison mais il maudit l’étranger qui tira sans raison apparente à part la peur.
Ils surent que c’était un Irlandais qui était venu visiter Svalbard en campant et il avait demandé le droit d’un port d’arme, on le lui avait accordé en précisant qu’il ne fallait tirer qu’en cas de danger et si on ne pouvait plus faire autrement. Pour l’ourson il fut soigné et mis dans une réserve le temps qu’il retrouve sa santé.
Ils n’eurent plus l’occasion d’apprivoiser d’ours au cours de leur voyage mais parfois ils regardaient le film qu’ils avaient pris et ils avaient le cœur gros. Il faut dire que des ours ils en voyaient mais ils ne s’approchaient pas, Oursa avait été la plus téméraire.
Elena




mardi 18 novembre 2014

VILLE OU CAMPAGNE (entendu)


Un citadin vint passer deux semaines de vacances à la campagne, le dernier jour de son séjour, son hôtesse lui demanda :
-        Avez vous été satisfait par votre séjour ?
-        Je n’ai rien à vous reprocher répondit le citadin à part les poules qui me réveillent trop tôt ;
-        Pourtant vous étiez bien contents de manger les œufs frais ;
-        Ils m’ont coûté plus chers qu’en grande surface, ils avaient le même goût
-        Vexée la logeuse lui demande :
-        Vous avez pu profiter du beau temps !
-        C’est vite dit, il a fait un temps caniculaire, il était impossible de se promener, j’ai du attendre la pluie pour visiter le village ;
-        Et, vous avez aimé ?
-        Il n’y a pas de cinéma ni de musée, à part les petits sentiers je n’ai rien vu !
-        Pourquoi ne passez-vous pas vos vacances en ville ?
-        C’est ce que je fais d’habitude mais cette année j’avais fais de gros achats et la campagne revient moins cher. Au revoir Madame et je ne vous dis pas à bientôt ;
-        Bon retour et surtout prenez vos vacances en ville et gardez votre pollution !
Sur ces amabilités notre citadin quitta la campagne soulagé, il était heureux de retrouver son petit deux pièces, le bruit des voitures et l’odeur de l’essence qu’il trouvait meilleure que l’odeur du fumier !

Elena 

lundi 17 novembre 2014

AU LOIN


Là-bas au loin
J’ai vu un grand rapace.
A quoi ressemblait-il ?
A l’aigle ou au faucon,
Je ne saurai le dire,
Mais il m’a fait frémir.
Vers moi, il a volé
Puis il s’est envolé.
Je restai interdite
Puis je m’en suis allée.
Il volait haut déjà,
Il était loin, là-bas.
Que voulait-il de moi,
C’est mon secret,
 à moi !

Elena 


vendredi 14 novembre 2014

MARCHAK


Écrivain du XXe siècle il a surtout traduit d’autres écrivains mais moi je l’ai connu en tant que poète et fabuliste russe. J’ai été élevée en lisant ses vers ainsi que ceux de Pouchkine et de Anne Barto.
Il a beaucoup écrit pour les enfants et je vais traduire l’histoire des deux voisins mais pas en vers.
DEUX VOISINS
Un pauvre vieillard va voir son riche voisin et lui demande :
-        Veux-tu me prêter ton âne, j’irai le vendre au marché…
-        L’âne est parti se promener, j’ignore où il se trouve.
A ce moment l’âne se met à braire et le pauvre voisin dit :
    - Tu m’as menti, on entend son cri et je sais le reconnaître
   - Tu crois en mon âne et moi tu ne crois pas !
Le pauvre s’en alla et en cours de route il rencontra un agneau qu’il prit dans ses bras et ramena chez lui. Le riche voisin est venu chercher son agneau :
-        Je n’ai pas ton agneau. A ce moment l’agneau se mit à faire un tel bruit que le riche se mit en colère
-        Tu m’as menti je l’entends parfaitement !
-        Je ne vais pas jurer mais tu devrais plus croire ton voisin qu’un agneau.
 Marchak
Et un de BARTO pas en vers
Tous les enfants de l’école se sont réuni s pour planter des légumes, depuis le matin ils travaillaient dur. Mais, la petite Anne regardait assise au soleil. La maîtresse lui demanda pourquoi elle ne plantait pas, elle répondit :
- j’attends la moisson !
Elena 2014





jeudi 13 novembre 2014

LE RÊVE


Encore une fois j’avais rêvé de mon épouse. Elle me regardait tendrement et tout en m’embrassant sur le front elle me reprochait de ne pas savoir me débrouiller. Une fois réveillé j’allais boire mon café et je pensais qu’elle n’avait pas tort, Laure étudiait mal et n’en faisait qu’à sa tête. Depuis 18 mois que Viviane est morte tout alla de travers, notre fille de 12 ans commença à prendre son indépendance et je me laissais faire en la plaignant de ne plus avoir de mère. Je n’arrivais pas à m’organiser pour les tâches ménagères, c’était Viviane qui faisait tout et je n’ai jamais rien appris. Etant policier j’avais un travail stressant et en rentrant j’avais du mal à oublier ma journée, nous mangions souvent des pizzas ou du jambon, la cuisine n’était pas ma spécialité et Laure ne voulait faire aucun effort.
Six mois après son décès, Viviane m’apparut dans mon rêve, elle me caressait la tête en m’embrassant le front et me reprochait de mal gérer la maison et notre fille, le rêve ne variait pas et revenait régulièrement. J’essayai la douceur avec Laure mais sans effet puis je fus sévère mais je ne réussis pas mieux, elle ne me parlait plus et je ne le supportais pas. Ma fille était à un âge difficile alors je décidai d’attendre que ça passe mais sans me laisser piétiner non plus. Je fis une liste des choses interdites et une autre de celles qui sont obligatoires et tous les jours je vérifiai si elle s’y tenait, comme punition je n’avais rien trouvé de mieux que de l’empêcher de sortir le dimanche avec ses copines. A mon grand étonnement cette méthode porta ses fruits et Laure accepta les règles essentielles pour pouvoir sortir le dimanche.
Un mois passa puis Viviane me revint en rêve, elle posa  sa main sur ma tête et m’embrassa sur le front, elle souriait en me disant :
-        je ne reviendrai plus, il suffit que tu continues comme tu as commencé et ne cède jamais. Ensuite elle disparut et je me réveillai, je me fis à l’ idée de ne plus la revoir même en rêve mais mon entente avec ma fille s’améliora et deux ans plus tard je rencontrai une jeune femme qui me plut beaucoup, je pensai sérieusement au mariage d’autant plus que Laure allait prochainement suivre ses études à Paris et nous habitions Bordeaux.

Elena 2014

mardi 11 novembre 2014

NEMANJA RADULOVIC


D’origine serbe ce jeune violoniste est un grand virtuose. Je l’ai entendu chez Drucker jouant « la marche hongroise » puis je l’ai écouté sur youtube et ensuite j’ai acheté un CD de lui tellement il est extraordinaire. Il joue du classique aussi bien que de la musique serbe mais dans tous les domaines il donne un ton nouveau très vivant !
Ecoutez-le je suis sûre que son jeu vous plaira.

Elena 2014

lundi 10 novembre 2014

AUTOMNE



Orange, rouge ou jaune
Tombent les feuilles d’automne,
Dansent au gré du vent
  Volent, au firmament
Chutent sur le sol gisant.
Orange, rouge ou jaune
Couleurs de l’automne,
Tentent les poètes,
Les peintres, les bohèmes,
Couleurs chaudes
Ravivent nos artistes.
Couleurs de l’automne,
Soyez les bienvenues,
J’oublie ma tristesse
Voyant les feuilles voler.

Elena

vendredi 7 novembre 2014

DERNIERES VOIX TZIGANES


Tzigane est la transcription russe du mot gitan.  Les tziganes ont sillonné avec leurs roulottes du Turkestan et la Pologne au Pacifique. Vendeurs de chaises et paniers en osier le soir ils se déchaînaient et chantaient ou dansaient tard dans la nuit. Dans leur chant il y avait le cri de la détresse, une violence barbare, l’instinct de la liberté et leurs passions et des voix allant jusqu’à la transe.
Ils furent reconnus par Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï… Ils chantaient pour le public russe qui s’était entiché de leurs voix.
Pendant la révolution ils émigrèrent avec les russes, certains se retrouvèrent à Paris et les anciens chantaient encore comme dans le temps mais les nouveaux n’avaient plus la foi tzigane et ne chantaient plus avec leur trippes.
Voici les dernières voix tziganes françaises recommandées par Kessel : Valia Dimitrievitch et Volodia Poliakof. Ils chantent à moitié russe et moitié tzigane.

Elena 2014

jeudi 6 novembre 2014

LE MENSONGE


Liliane téléphona à Sébastien :
-        Bonjour, Michel est chez toi ?
-        Non, il m’a dit qu’il rentrait tôt ce soir, il n’est toujours pas rentré ?
-        A quelle heure il t’a quitté ?
-        Il y a une heure environ, ne t’inquiète pas.
-        Non, bonsoir.
Ce n’était pas la première fois que son mari se disait retenu chez des amis, elle sentait un doute la parcourir !
A ce moment Michel rentra et vint l’embrasser :
-        Je n’arrivais pas à partir de chez Michel, il a des problèmes en ce moment, alors tu comprends…
-        C’est faux, je lui ai téléphoné, tu es parti de chez lui il y a une heure !
-        C’est possible, il faut trente minutes pour revenir mais ce soir il y avait de la circulation.
-        Tu mens, la circulation est fluide, je me suis renseignée !
-        Bon, j’étais avec ma maîtresse mais en trente minutes j’aurai fait vite, qu’en penses-tu ?
-        Exact, alors si tu me disais la vérité maintenant ?
-        J’ai perdu mon travail et je ne voulais pas t’en parler avant d’avoir retrouvé un autre emploi.
-        Je m’en doutais un peu, j’attendais que tu me le dises, je suis ton épouse et il est normal que tu me confies tes ennuis.
-        Merci ma chérie !
-        Je dois t’avouer que j’ai quitté mon travail depuis quinze jours car je ne savais pas que tu étais au chômage dit Liliane !
-        Oh non ! Comment allons-nous faire ?
-        Nous allons chercher du travail sans se mentir ce sera beaucoup plus simple répondit sa femme en allant à la cuisine – Je lui avouerai que demain que j’ai toujours mon travail,  pensa-t-elle !

Elena 

mardi 4 novembre 2014

UN CHIOT


Nous allions chercher mon cadeau, c’était un chiot Montagne des Pyrénées. J’avais lu que ces chiens pesaient 60 à 70 kg pour les femelles, nous allions prendre un chiot de 2 mois et j’avais pris une laisse pour un chien de 20 kg environ.
L’éleveur nous fait visiter puis nous montre notre petite chienne, à peine sevrée, elle pesait environ 5 kg et j’étais ridicule avec ma laisse et mon collier.
Je l’ai prise dans mes bras, elle s’est laissé faire, une fois les papiers faits, nous sommes montées dans la voiture, elle regardait partout sans rien craindre, pas même notre chienne Taya qui était déjà adulte.
Dans le jardin je la lâchai et Taya fut heureuse de jouer avec cette boule de poil, je surveillais pour qu’elle ne la blesse pas mais à part une fois où elle fut un peu brusque tout se passa bien.
Ma petite peluche poussa jusqu’à faire 60 kg, nous étions très complices et j’en ai parlé ailleurs, Joulka fut ma compagne, ma complice durant presque 7 ans puis la maladie l’emporta.

Elena 

lundi 3 novembre 2014

BONHEURS FUGITIFS


Dans une case mémoire accessible
Je range mes bonheurs fugitifs.
Je les sors avec parcimonie,
Les jours de tristesse noire
Ou de grand désespoir.
Personne ne pourra les retirer,
Aucun cadenas les ouvrir,
Ils n’existent que pour moi !
Aux moments de désarroi,
Un bonheur sort de la case
Me rappelle une joie profonde.
Je peux presque tout subir,
Ma mémoire sort le bonheur ;
Et, mon ciel est presque bleu !

Elena