vendredi 30 septembre 2016

ONCLE FEDIA


Fédia n’était pas mon oncle mais en russe les enfants appellent oncles et tantes les relations proches de leur famille ou toutes personnes passant l’âge d’être jeune-fille ou jeune homme et ensuite on passait au stade de grand-mère ou grand-père.
 Il avait quelques années de plus que maman et avait vécu à Kharbin dans sa famille avec le rôle d’aider son frère André  à mieux étudier. En grandissant maman tomba follement amoureuse de lui mais, j’ai su plus tard, qu’il était tombé amoureux de la cousine Tania vivant avec eux, leur amour était réciproque. Fédia était un très bon élève, il étudiait le piano, il jouait souvent avec Tania à quatre mains ou seul à l’occasion d’une fête et les adultes l’applaudissaient et le félicitaient. Il était d’une famille pauvre
Tania et Fédia n’eurent pas l’autorisation de se marier, Les parents de Tania considéraient qu’il était d’un autre milieu qu’eux. Vexé Fédia partit en Amérique tandis que Tania épousait le premier noble qui se présenta, ils partirent en Australie, elle eut un fils puis elle divorça ; plus tard elle se remaria avec un anglais vivant à Sidney. Maman correspondait avec Fédia, elle apprit qu’il était devenu chef d’orchestre en Floride, il s’était marié  et avait deux fils. Tania m’a dit quand je l’ai rencontré après la mort de maman, qu’elle avait promis à ses deux maris de ne jamais lui écrire et elle a tenu cette promesse, maman lui donnait de ses nouvelles par correspondance, elle vivait en France et Tania en Australie mais gardaient des relations amicales.
Oncle Fédia,  je l’ai rencontré vers vingt-deux ou vingt trois ans, il était venu en France, oublier la mort de sa femme, il vécut chez maman. Il était grand bien bâti, il avait une belle chevelure qui lui tombait dans le cou, un beau regard profond, des traits réguliers mais volontaires. On pouvait dire qu’il était beau !
 Mon mari et moi lui avons fait visiter Paris, nous l’avons aussi laissé seul avec maman. Avant de partir il offrit un dollar comme souvenir à mon époux qui collectionnait l’argent de tous les pays et promit de correspondre avec nous.
Il nous avait beaucoup plu, un homme plein de charisme avec un charme fou et très ouvert. Hélas on n’entendit plus parler de lui et maman en fut très peinée, elle ne trouvait pas la raison. Nous faisions des hypothèses, elle se demandait s’il n’éprouvait pas un sentiment de revanche car il était devenu riche et elle pauvre. Je ne le pensais pas, je croyais que maman avait sans doute gaffé et l’avait blessé sans s’en rendre compte, chose dont elle était coutumière.
 Avant la mort de maman je téléphonai à Fédia et je le suppliai d’écrire à maman qui allait bientôt mourir, il l’a fait mais a rajouté une prière pour les mourants. Ma sœur, présente quand maman ouvrit la lettre fut furieuse contre moi, maman expliqua qu’il avait certainement perdu la tête, il était devenu gâteux étant plus âgé qu’elle,  et il ne savait plus ce qu’il faisait. Je ne lui écrivis pas quand maman s’éteignit, j’étais en colère contre son long silence et son retour avec si peu de délicatesse.
Mon mari a toujours le dollar dans sa boite, il fut un temps où il collectionnait l’argent des différents pays, on nous cambriola et les pièces disparurent à part le dollar.
Elena 2016



mercredi 28 septembre 2016

PETITE PAUSE

Nous rentrons en région parisienne. A bientôt !

lundi 26 septembre 2016

Septembre soleil

#Septembre soleil
Septembre orange
Un Sami pour touristes, il ne dort pas dans la tente mais dans une belle maison en face. Dans la tente sa femme vend des souvenirs pour aux touristes. Je l’ai photographié car cela donne une idée comment ils vivaient il y a longtemps en Norvège, c’est près du Cap Nord.

Elena 2016


vendredi 23 septembre 2016

KANDINSKY (1866- 1944)


Il est n é à Odessa, au bord de la mer noire, et y vécut jusqu’au moment de partir à Moscou pour faire des études de droit.
Il dessinait et peignait par plaisir mais à 30 ans il s’inscrivit aux Beaux Arts de Munich, en sortant il devint peintre. Il fut inspiré par Odessa et Munich où il vécut. Il retourna en Russie mais le nouveau régime ne lui convenait pas et il s’expatria en France où il y vécut jusqu’à sa fin.
Il passa de expressionnisme à l’art abstrait, où il y mit tout son cœur et son talent.
Quelques peintures les plus typiques de Kandinsky.

Elena 2016 







mercredi 21 septembre 2016

CONFESSION


Michèle se tenait devant le lit de son mari, il voulait lui parler avant de mourir.  La fin était proche, elle s’approcha de lui pour mieux entendre ce qu’il avait à lui dire.
-        Te souviens-tu de Marianne ?
-        Celle qui était étudiante en médecine avec toi ?
-        Oui, j’ai toujours nié mais aujourd’hui je veux que tu saches que je l’ai aimé. J’ai même failli partir avec elle si nous n’avions pas eu un fils…
-        Tu es content André, tu as soulagé ta conscience ! Maintenant comment je vais le vivre ? Tu viens de déchirer tous les bons moments que nous avons passés ensemble !
-        J’avais besoin de te le dire, excuse-moi !
-        Non, tu es croyant et tu penses aller au paradis après ta confession mais moi je ne suis pas croyante et l’enfer je vais le vivre ici,  après toi.
Michèle était rouge de colère, « Il aurait pu se taire » pensa-t-elle surtout qu’elle s’en était doutée mais pas au point qu’il l’aurait quitté si elle n’avait pas eu François. Elle se leva lui souhaita un bon repos et partit.
Le soir même son fils lui téléphonait pour annoncer la mort de son père :
-        Je pensais te trouver à l’hôpital dit-il !
-        Et bien, je suis rentrée prendre d’autres affaires et j’allais venir, ne t’inquiète pas j’arrive. Il ne devait pas savoir ce que son père lui avait dit dans la matinée et elle essuya ses yeux plein de larmes.

Elena 

lundi 19 septembre 2016

septembre soleil

#Septembre soleil
Septembre orange
Janna, la chatte de mon fils, va inspecter le feu de cheminée.

Elena 2016




vendredi 16 septembre 2016

Marie Duplessis


Alexandre Dumas fils tomba amoureux d’une très jolie courtisane, Marie Duplessis. Elle avait toujours un camélia sur elle, quand il la quitta, il écrivit un livre romancé « La dame aux camélias » En réalité, elle s’était battue pour réussir à tenir un grand salon et inviter les célébrités, elle se cultiva, Elle avait de l’esprit et plaisait aux hommes.
Dumas ne put garder sa liaison avec elle car elle était trop dépensière et n’avait pas l’intention de restreindre son mode de vie, il lui écrivit :
-        Ma bourse ne peut vous suivre, je vous quitte…
Elle n’accepta aucun sacrifice sur son mode de vie, elle épousa un riche noble anglais qu’elle quitta rapidement pour Liszt, avec qui elle ne resta pas très longtemps.
En mourant, Marie n’avait plus d’argent ni d’amis et son enterrement fut assez triste. Elle avait juste vingt-trois ans !
Dumas qui n’avait pas assisté à l’enterrement écrivit son roman en l’embellissant en mémoire de l’amour qu’il lui avait porté.
Verdi lut le livre, enthousiasmé il voulut écrire un opéra qui fut « La Traviata » On traduit par "La dévoyée"

Elena 

jeudi 15 septembre 2016

FLEURS des CHAMPS



Petites fleurs des champs,
Ne partez  pas encore.
Je vous aime vraiment,
Sans jamais vous cueillir.
De la gentiane au coquelicot,
Passant par la pâquerette,
Même le pissenlit m’est plus cher
Qu’une rose parfaite !
Ne m’offrez plus de fleurs,
Les photos me suffisent,
Je suis adepte des fleurs des champs
De plaine, de montagne ou celles
Qu’on voit dans l’eau !
 Nénuphar ou violette,
Toutes vous êtes parfaites.
Ne disparaissez pas,
Rendez-vous l’an prochain.

Elena 

lundi 12 septembre 2016

Septembre soleil

#Septembre soleil
Septembre orange
Je fais mon exercice obligatoire de sauvetage sur le bateau qui nous emmène à Spitzberg.

Elena 2016




vendredi 9 septembre 2016

L’ETRANGER


Lorsqu’il est venu habiter la masure du père Vieney, il a juste dit « Je ne suis pas d’ici » depuis les gens l’appelaient « L’étranger » Il parlait très mal le français, parfois sa femme traduisait à sa place, elle était française. L’épouse faisait des ménages, leurs deux fillettes allaient à l’école puis à la garderie,  l’étranger faisait des petits travaux au noir, il n’avait pas encore l’autorisation de vivre en France.
Il était très bricoleur, savait poser le carrelage, monter un mur en ciment, connaissait la plomberie et l’été il débroussaillait les champs du village et des environs.
Le couple avait arrangé la masure, colmaté les trous et vivait assez bien. A mon tour je lui avais demandé des travaux dans le grenier, arranger une pièce supplémentaire. Il venait le matin, rentrait manger chez lui et revenait l’après-midi, le soir sa femme venait le chercher avec les enfants en voiture, il n’avait pas de permis. Les enfants attendaient dans la voiture poliment, je les ai  fait entrer et jouer dans le jardin, ils étaient polis et gentils. Un jour nous avons discuté pendant qu’il travaillait, il m’a dit qu’il était grec d’un côté et polonais de l’autre, avec une goutte de sang juif et une goutte venant d’Ukraine. Il m’avoua ne parler que le grec et le français. En Grèce il travaillait dans un cirque. Je voulais savoir pourquoi il n’était pas resté, il a ri en disant :
-         Je suis l’étranger, trop de sang mêlé dans les veines
Sa réponse me laissa perplexe, j’avais remarqué qu’il portait l’alliance à droite, comme les Grecs, je ne comprenais pas pourquoi il avait quitté son pays ? Il m’intriguait, je décidai de demander à son épouse, il arrivait qu’elle reste avec moi le temps qu’il finisse son travail. C’est ainsi qu’elle m’apprit qu’en Grèce on le considérait comme un étranger, son père venait d’Ukraine et parlait mal le grec, il aurait mieux valu le contraire. Par contre, elle ne me dit pas pourquoi il avait quitté le cirque ni son pays d’origine, il était né en Grèce.
Nous les voyons dans différents villages avoisinants travailler à l’extérieur, son épouse venir le chercher et les enfants toujours tranquilles.
L’étranger vivait dans la masure de Vianey depuis un an déjà, je le voyais en passant en voiture, lorsque j’allais faire des courses. Les enfants jouaient avec d’autres enfants, ils semblaient s’être adaptés au village.
Dans l’ensemble, les gens étaient contents de ses services, ils payaient moins chers, l’homme travaillait bien, on n’avait rien à lui reprocher.
Le travail au noir pose toujours un problème : il rend jaloux ceux qui travaillent en payant des impôts, en gagnant moins sans prendre de risques.
Je l’avais conseillé à ma voisine de droite, une vieille dame veuve, elle avait besoin de refaire son sol. L’étranger était accompagné par sa femme, elle était repartie et le soir elle l’attendait devant la porte. Parfois elle venait avant ou plus tard, selon l’heure où elle finissait ses ménages. Son travail était régulier, elle ne travaillait pas au noir. Bonne précaution, ayant deux enfants, elle ne voulait pas prendre de risques.
C’est chez ma voisine que j’ai su qu’elle l’avait rencontré au cirque, il n’exerçait plus mais ça lui manquait et dès qu’il y avait un cirque dans un village il essayait d’y aller, parfois il leur donnait un coup de main tellement il était heureux de se retrouver parmi eux. Je la questionnai, j’ai su qu’elle l’avait vu marcher sur la tête, faire des sauts un peu spéciaux… A ce moment il était venu et elle s’est tue immédiatement. Il ne dit rien, j’ai eu l’impression que cela ne lui plaisait pas de trop.
L’étranger avait fait des efforts pour comprendre et se faire comprendre, il connaissait bien l’anglais mais dans les villages français peu de gens parlent anglais, parfois un enfant traduisait.
Un jour sa fille aînée, était restée avec moi, nous avions promené mes chiens ensemble, elle me dit :
-         Mon père n’a pas de patrie
-         Il est grec pourtant
-         Je sais, mais je ne suis pas sûre qu’il se sente grec, il dit qu’il est partout « Etranger » Il aimerait que nous restions françaises, c’est trop dur !
Etonnée, je lui demandai ce qui était dur pour son père ? Elle me regarda et dit :
-         Vivre et ne pas faire partie du pays, ne pas comprendre, se sentir humilié, voir la pitié…
Je ne savais plus quoi répondre, comment changer cet état d’esprit, je ne savais pas s’il avait cette impression ou si les autres le lui faisaient sentir ?
En revenant de promenade, son père lui fit remarquer qu’il est tard, ils partirent aussitôt, sa femme conduisait. Je la sentis ennuyée, elle n’aurait pas dû laisser sa fille venir avec moi. Cette impression se confirma la fois suivante, quand je proposai à la petite de m’accompagner, sa mère refusa prétextant qu’elle allait étudier dans la voiture,  je n’insistai pas.
L’étranger vécut 18 mois tranquille, dans un village voisin. Il travaillait, parlait peu, attendait sa femme pour rentrer chez lui.
Tous étaient discrets dans l’ensemble et le peu que j’appris les autres ne le savaient pas.
Un jour, l’étranger travaillait sur un toit, il remettait les tuiles de la mère Damien, le vent les avaient fait tomber, son maçon était débordé par des dégâts plus importants, elle avait trouvé plus simple de demander à l’étranger. Cet argent permettait à l’étranger d’économiser pour arranger la masure, il comptait l’acheter et l’arranger en jolie maison pour sa famille.
Le lendemain je vis les gendarmes rôder dans le village, ils posaient plein de questions sur l’étranger, du genre
-         As-t-il travaillé chez vous, que savez-vous de lui, d’où venait-il et j’en passe…
Comme les autres je dis le strict nécessaire. J’allais voir ma voisine, elle pensait qu’il avait été dénoncé pour son travail au noir, sans doute un maçon qui avait été remplacé par lui.
Quelques jours passèrent, on ne vit plus l’étranger, la masure était fermée. Etonnée, je me renseignai auprès des voisins du village ils dirent que les gendarmes sont venus le chercher, la femme et les filles sont retournées dans la famille de l’épouse. Je demandai pourquoi on l’avait arrêté ?
-         Il était poursuivi comme trafiquant de drogue, dirent certains
-         Il avait volé les Bertrant, son prix était plus cher que prévu dit un autre
-         Il n’avait pas dit qu’il n’avait pas la carte de séjour, on ne l’aurait pas pris dit encore une personne.
L’étranger n’a plus reparu, les travaux faits ne semblaient plus aussi bien, les prix n’étaient pas intéressants puisque sa femme venait le chercher et il partait souvent avant l’heure.
Je ne me plaignais pas, tout avait été bien fait, ma voisine trouva son sol mal fait et fit venir son maçon.
Tour à fait par hasard, je tombai sur sa femme, je lui demandai comment allait son époux, elle me répondit :
-         il a quitté la France
-         Comment, et vous ?
-         Il n’avait pas la permission de vivre en France, c’est pour ça qu’il vivait à la campagne, il a été dénoncé pour avoir travaillé au noir. Les gendarmes sont venus le chercher et l’ont ramené en Grèce.
-         Et vous, vous n’avez pas pu le suivre ?
-         Non, je suis française, il m’a écrit qu’il va essayer d’avoir un visa pour venir, je n’y crois pas de trop. Pour la drogue c’est vrai mais il a payé, il est allé en prison, depuis jamais il n’y a touché. Je me demande comment ils ont pu savoir ?
Elle pleurait disant qu’elle l’avait prévenu que les gens n’aiment pas les gens d’ailleurs. Elle s’était réfugiée chez ses parents car on attaquait ses filles, disant que son père travaillait mal, qu’il était un escroc, qu’il ferait de la prison…
Maintenant je dois oublier, mes filles aussi tout en souhaitant le retrouver un jour, j’ai envoyé une lettre en Grèce, après je n’ai plus continué, s’il se cache, je ne veux plus qu’on le dénonce, surtout pas par moi.
L’étranger n’est plus revenu, l’épouse vécut chez ses parents, elle éleva seule, ses enfants, il ne lui donna plus signe de vie, pourtant, un jour elle disparut à son tour...
Elena



mercredi 7 septembre 2016

BELLA


Nous avions entre 14 et 15 ans, Bella était la reine du groupe. A vrai dire j'ignore son prénom ou oublié, nous l'appelions toujours Bella. D'une beauté rare, elle était d'origine mi-espagnole, mi-française ; ses cheveux noirs lui descendaient à la taille et son sourire faisait fondre chacune de nous.
En internat, les amitiés jouent un rôle important et Bella menait tout le monde par le bout du nez, sans se fâcher avec un doigté et une perversité à tomber à la renverse.
La première fois je l'ai vu en arrivant, les parisiennes ils ne connaissaient pas,  j'étais la première.  Toutes elles venaient voir mes collants qui ne faisaient pas encore fureur en province. Bella me prit en sympathie , je remarquai à peine qu'elle avait lâché ses anciennes amies.
Il y a eu la fête de fin d'année et chacune de nous préparait un spectacle, danse,  chant, théâtre.  Je me souviens de Bella dansant sous une musique espagnole, je me disais qu'elle ferait souffrir les garçons plus tard, à moins qu'elle le faisait déjà, voluptueuse, elle dansait sensuellement le regard fier, elle eut un vif succès.
Enfin une nouvelle fille arriva pour clore notre groupe. Bella, toujours aussi charmante, nous délaissa pour la nouvelle. J'avais d'autres amies et son attitude me fit peu de peine, ma méfiance envers elle était déjà attisée.
Un jour Bella partit sans retour, personne ne sut la raison et là nous avons parlé entre nous. Elle avait emprunté des disques, des vêtements, livres et autres babioles à chacune de nous, elle avait tout emporté sans rien rendre à personne. Je revois son visage si pur et fier quand elle dansait et je me mis à rire sans pouvoir m'arrêter, rire nerveux comme je pouvais avoir parfois. Dans l'histoire je perdis un collant, un appareil photo et un peu d'argent que je n'avais jamais osé réclamer.
Ne pas se fier aux apparences, bon dicton mais tous nous faisons cette erreur !
Elena



lundi 5 septembre 2016

Septembre soleil

#septembre soleil
Septembre orange
Les bonnes crevettes pour le nouvel an !

Elena 2016



vendredi 2 septembre 2016

BELLA AKHMADOULINA (1937 – 2010)


Épouse de Evtouchenko elle fut aussi une poétesse connue dans les pays de l’Est. Elle fit partie des écrivains qui ont défendu Pasternak après un avertissement  elle put continuer à publier. Le poème le  plus connu fut « La chaîne »
Elle fait partie de la nouvelle vague russe du XXe siècle et aussi des poètes qui se rebellaient en voulant être libres , sans censure.
Elle fait partie des plus grandes poétesses avec Akhmatova et Tsvetaieva.
Je mets un extrait d’elle :
Elena  2016


 La vue de mon malheur effarouche les passants
Je leur dis :
– Ce n’est rien. Laissez donc.
Ça passera bientôt.
Sur l’asphalte sec,
J’embrasse une tache d’eau.

La nudité de la terre chauffe à blanc.
Autour de la ville l’horizon est rose.
Et le service météo terrorisé
ne prévoit aucune précipitation, jamais.

(Tbilissi-Moscou, 1962)